Valentyn Sylvestrov - Nouvelles bagatelles
Валентин Сильвестров Нові багателі
coffret 3 cd
2017
Au piano: Valentyn Silvestrov
Bagatelles XXIV - Bagatelles XXV - Bagatelles XXVI"
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Œuvres principales
Bagatelles ( d ), Two Dialogues with a Postscript ( d ), Liturgical Chants ( d ), Silent Music ( d ), Symphony No. 7 ( d ) |
Il conquiert la scène musicale au début des années 1960 en tant que cerveau progressiste d’un groupe d’avant-garde de Kyiv réuni autour de Leonid Hrabovskyi. Tonalité libre, dodécaphonisme , musique aléatoire, clusters , recours aux bruits et à l’électronique font partie de sa panoplie, il expérimente avec l’art conceptuel et le théâtre instrumental. Son écriture, très expressive, est d'abord influencée par le post-sérialisme se pratiquant alors en Europe occidentale. Il connaît rapidement le succès à l'étranger, salué notamment par Adorno comme un musicien extraordinairement doué. Sa symphonie Eschatofonie fait sensation à Darmstadt en 1968. Il est lauréat du prix national Taras Chevtchenko en 1995 puis du Prix Koussevitzky en 1997.
En 1970 , après de longues réflexions sur le sens de la musique, il produit une œuvre-charnière : Drama . « J’ai essayé ici de sortir du ghetto de l’avant-garde, comme d’autres le faisaient aussi à l’époque. »
Sa musique s'oriente ensuite de plus en plus vers la confidence expressive, aux lignes mélodiques très étirées, mais sans recourir à la « polystylistique » dont il est alors beaucoup question en Union soviétique. Il s’agit plutôt d’une fusion, d’une égalité de traitement appliquée à différents styles. En 1972 , dans la Méditation pour violoncelle et orchestre de chambre , Silvestrov préconise expressément le « retour à l’identique ».
Ses œuvres récentes, Kitsch-Musik , Postludium , Postscriptum , Epitaph ou Requiem pour Larissa , exploitent – voire exaltent - les ressources musicales du passé telles l’ accord parfait et la gestuelle classico-romantique, souvent même avec une expression de nostalgie avouée. Silvestrov reconnaît que ces procédés ont perdu leur sens originel et sont devenus une sorte de musique « dépossédée », ambiguë, qu’il nomme « métaphorique ». Les moyens du passé sont devenus pour lui des paraboles, des béquilles du souvenir. Sa musique est l'épilogue ultime du grand romantisme.