Valentyn Sylvestrov - Live in Kyiv
Валентин Сильвестров - Live in Kyiv
Valentyn Sylvestrov est né à Kyiv le 30 septembre 1937 est un compositeur ukrainien. Lauréat du prix national Taras Chevtchenko en 1995.
Ce musicien avait conquis la scène musicale au début des années 1960 en tant que cerveau progressiste d’un groupe d’avant-garde de Kyiv réuni autour de Leonid Hrabovskyi. Tonalité libre, dodécaphonisme, musique aléatoire, clusters, recours aux bruits et à l’électronique faisaient partie de sa panoplie, il expérimentait avec l’art conceptuel et le théâtre instrumental. Son écriture, très expressive, est d'abord influencée par le post-sérialisme se pratiquant alors en Europe occidentale. Il connut rapidement le succès à l'étranger, salué notamment par Adorno comme un musicien extraordinairement doué. Sa symphonie Eschatofonie fit sensation à Darmstadt en 1968. En 1997, on lui décerne le Prix Kusevitzky.
En 1970, après de longues réflexions sur le sens de la musique, il produit une œuvre-charnière : Drama, « J’ai essayé ici de sortir du ghetto de l’avant-garde, comme d’autres le faisaient aussi à l’époque ». Sa musique s'orienta ensuite de plus en plus vers la confidence expressive, aux lignes mélodiques très étirées. Sans recourir à la «polystylistique » dont il était alors beaucoup question en Union soviétique. Il s’agit plutôt d’une fusion, d’une égalité de traitement appliquée à différents styles. En 1972, dans la Méditation pour violoncelle et orchestre de chambre, Sylvestrov préconisera expressément le « retour à l’identique ».
Ses œuvres récentes, Kitsch-Musik, Postludium, Postscriptum, Epitaph ou Requiem pour Larysa, exploitent – voire exaltent - les ressources musicales du passé telles l’accord parfait et la gestuelle classico-romantique, souvent même avec une expression de nostalgie avouée. Sylvestrov reconnaît que ces procédés ont perdu leur sens originel et sont devenus une sorte de musique « dépossédée », ambiguë, qu’il nomme « métaphorique ». Les moyens du passé sont devenus pour lui des paraboles, des béquilles du souvenir. Sa musique est l'épilogue ultime du grand romantisme"